Jurques

Un peu d’histoire…

L’activité potière à Jurques dans le courant du XIXe siècle

Extrait du livre : « Des Châteaux et des Sources » de Philippe BERNOUIS et Bruno JAFAL

L’activité potière de Jurques a laissé peu de traces dans les sources documentaires. Néanmoins, on sait qu’au cours du XIXe siècle deux poteries sont attestées dans la commune. Une seule est mentionnée dans les matrices du cadastre napoléonien […]. L’autre n’a pas encore été localisée. L’origine de cette activité potière est sans doute à mettre en relation avec la présence de ressources locales en combustible. Les bois et les landes qui se trouvent dans la partie méridionale de la commune expliquent aussi l’implantation de nombreux fours à chaux. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, on employait aussi dans la poterie de la Sauvegarde, semble-t-il, du bois de rebut venant de la forêt de Cerisy. Quant à l’argile, elle proviendrait de Noron-la-Poterie et, probablement aussi, d’une commune plus proche, celle de Neuilly-le-Malherbe. Une partie de la production de Jurques devait être livrée à Noron-la-Poterie. Ces liens étroits avec les poteries du Bessin pourraient dénoncer l’origine d’une activité potière à Jurques : il est possible que ses premiers potiers soient venus de Noron ou du Tronquay pour créer de nouveaux établissements.

[…] Prosper Thomas fut le dernier potier de la commune. Il mourut en 1915. Ainsi, cette poterie semble n’avoir fonctionné qu’à peine une quarantaine d’années, soit le temps de la carrière professionnelle du potier.

FOUILLES ARCHEOLOGIQUES

Même s’il est relativement peu abondant, le mobilier recueilli n’en présente pas moins un grand intérêt archéologique […] L’ensemble peut être scindé en plusieurs groupes fonctionnels : les moules ; le matériel d’enfournement ; le mobilier domestique ; les tabatières, dont des « Père-la-colique » ou des « Mère-la-colique » ; les autres formes et quelques indéterminés.

Dix-huit moules en plâtre ont été retrouvés et répertoriés. Sept d’entre eux, bivalves, ont servi à fabriquer des « touines », tabatières rondes et plates traditionnelles ainsi que des tabatières anthropomorphes – autrement appelées « Père – [ou mère -] la-colique » – ou zoomorphes. Les onze autres ont servi à estamper des décors représentant pour certains des bouquets de fleurs et pour d’autres différents personnages : Napoléon 1er en buste, un homme assis tenant un pichet, etc.

Le musée de Normandie, à Caen, possède dans ses collections une poterie marquée qui pourrait bien avoir été fabriquée dans l’atelier de Jurques. Il s’agit d’un pot à deux anses, sans doute une commande passée à l’occasion d’un mariage ou d’un baptême

Objets trouvés sur le site de la Poterie

La gazette – Jurques

Source :  http://j.y.merienne.pagesperso-orange.fr/ind

Décembre 1875 – Chasse

Une battue aux sangliers a été organisée dernièrement à Jurques, par une quinzaine de chasseurs de cette commune, accompagnés des gardes particuliers de M. le marquis de Grouchy. L’entreprise a été couronnée de succès : un magnifique ragot, du poids de 120 kilos, a été abattu d’un seul coup de fusil par M. Victor F., garde particulier.

Avril 1898 – Gaminerie coupable

Une pierre a été lancée sur un train venant de Caen à Vire, entre la gare d’Aunay-St-Georges et Jurques. La glace d’un wagon de troisième classe a été brisée. Les deux voyageurs qui s’y trouvaient n’ont, heureusement, pas été atteints. On soupçonne plusieurs gamins de Saint-Georges-d’Aunay

Février 1875 – Écroulement d’une maison

Dimanche midi, à Jurques, une maison appartenant au sieur Jean D., meunier, s’est écroulée sans causer heureusement d’accident. Dans sa chute pourtant, elle a brisé une bonne partie des meubles, et la famille D., se trouve ainsi sans mobilier et sans habitation.

Janvier 1907 – Vols à la gare

Un malfaiteur a pénétré dans la nuit de jeudi, à vendredi dans la gare de Jurques et a coupé et emporté environ trois kilos de fromage de gruyère à une meule entière qui s’y trouvait. L’avant-veille, un poids de cinq kilos en fonte avait été pris au même endroit. La Compagnie de l’Ouest subit un préjudice de 15 Fr

L’auteur de ces vols est inconnu. Une enquête est ouverte.

Août 1948 – La renaissance d’un clocher

Jurques vient de fêter la restauration de son clocher mutilé au cours de la bataille.

La journée débuta par une messe avec le concours de la musique de Cahagnes célébrée en présence du maire, M. Geneviève, et des membres de la municipalité. […]

À l’issue de la cérémonie les jeunes de la commune aillèrent fleurir le Monument aux Morts. L’après-midi se déroula une assemblée foraine très animée. Et la foule se retrouva le soir pour suivre des yeux les mille étoiles d’un magnifique feu d’artifice